L'affaire Jena 6: Racisme et injustice continuent à hanter Dixieland.

Des milliers de manifestants, majoritairement des noirs, ont défilé, jeudi dernier, les rues de Jena pour dénoncer le racisme et la ségrégation qui sévissent dans cette petite ville de la Louisiane. L'histoire a commencé il y a un an dans cette localité de 3000 habitants, dont 85 % sont Blancs et de 12 % Noirs, lorsque trois étudiants noirs du Jena High School sont venus s'assoir à l'ombre d'un arbre situé dans la partie de la cour de leur école secondaire réservée aux étudiants blancs. Ainsi, le lendemain, on retrouve trois cordes de pendus accrochées dans l'arbre rappelant la ségrégation des années 1950 et 1960 dans le sud des États-Unis d'où le Ku Klux Klan et leurs acolytes racistes faisaient de la pendaison de jeunes Noirs comme un sport national. La direction de l'école secondaire suspendait les étudiants blancs responsable de cette soi-disant plaisanterie pour trois jours.

Les violences raciales explosaient quelques mois plus tard lorsqu'un jeune étudiant noir fut battu alors qu'il voulait tout simplement assister à une fête destinée "uniquement" aux Blancs. Il y a eu également un incendie qui a ravagé la bâtisse principale de l'école provoquant Blancs et Noirs à s'accuser l'un et l'autre. Mais ce n'est que plus tard, le 4 décembre 2006, que la ville de Jena fera parler d'elle lorsqu'un groupe de Noirs agressa et blessa légèrement un étudiant blanc, Justin Barker, à la sortie du gymnase de l'école. Pour cette agression, les six étudiants noirs soupçonnés d'en être les auteurs ont été arrêtés et inculpés de tentative de meurtre et pour une série d'autres crimes qui pourraient leur valoir la prison à perpétuité. Mais pendant ce temps, la plupart des étudiants blancs impliqués dans l'agression envers le jeune étudiant noir n'ont jamais été poursuivis.

Où est la justice dans tout ça. Bien que ces étudiants noirs aient commis un geste punissable, je ne comprends toujours pas pourquoi ils ont été arrêtés et inculpés de tentative de meurtre alors que les étudiants blancs impliqués dans les violences s'en sortent avec une tape dans les mains. C'est vraiment terrible que l'on arrive à ce point là en plein début du 21ème siècle. Ainsi, cela nous montre à quel point le fameux discours de Martin Luther King, I have A Dream, n'a eu aucun impact dans les relations raciales chez nos voisins du sud. Aussi, les jeunes accusés ont subi leur procès en étant des adultes malgré le fait qu'ils avaient 17 ans au moment de l'incident. Ainsi, il est clair que la ségrégation est toujours présente dans le sud des États-Unis.

Bref, c'est une histoire qui montre à quel point le racisme est encré dans la psyché de la société occidentale et il n'y a presque pas de remèdes pour guérir de ce fléau. Regardez ce qui se passe ici au Québec avec les histoires des accommodements raisonnables puisqu'on voit clairement que la majorité des Québécois hors la grande région de Montréal sont toujours méfiants et intolérants envers les personnes issues des minorités ethniques.

Vraiment, le racisme est et sera toujours là tant qu'aussi longtemps qu'un groupe de salauds auront toujours la main mise sur les destinées de la société.

Comme l'a si bien dit Kanye West, "Racism still exists. They just concealed it." (Le racisme existe toujours. Ils l'ont juste camouflé.)

Pour plus d'informations à ce sujet, allez sur le site Free The Jena 6.

Perspective d'un voyou: Entrevue avec le Voyou.

Il y a environ un mois, soit le 22 aout dernier, j'avais écouté une entrevue accordée à l'artiste Hip Hop le Voyou dans le cadre de l'émission "Haïti : Nouvelles Perceptions", présenté par Ronald Laborde tous les mercredis de 23h à 1h du matin à CKDG 105,1FM.

J'ai vraiment apprécié les commentaires du Voyou par rapport à la communauté haïtienne particulièrement sur l'exagération médiatique sur les gangs de rue et le fait d'être Haïtien au Québec.

Voici l'intégrale de l'entrevue gracieuseté de Ronald Laborde dont je salue son travail acharné pour rendre meilleur son émission à chaque semaine.

Greg Oden absent pour la saison 2007-08 !

Je ne peux cacher ma déception au sujet du retrait de Greg Oden, le tout premier choix au repêchage 2007 de la NBA. En effet, il a subi une opération au genou droit qui le mettra hors d'état de jouer pour toute la saison 2007-2008, ce qui représente un dur coup aux chances des Trail Blazers de Portland de faire les séries éliminatoires, mais aussi pour la ligue qui comptait beaucoup sur Oden et de Kevin Durant pour faire mousser les cotes d'écoute qui dégringolent depuis de nombreuses années. Il est tout vraisemblablement évident que Kevin Durant sera le grand favori pour remporter le titre de recrue de l'année pour la présente saison.

Mais ce qui est chiant dans tout cela, c'est le fait que l'on commence déjà à douter non seulement de la capacité d'Oden de réussir dans la NBA, mais aussi de la décision des Blazers de le choisir au lieu de Kevin Durant faisant allusion au fameux repêchage de 1984 lorsque Portland avait recruté le centre Sam Bowie au lieu d'un certain Michael Jordan. Vous savez déjà la suite.

J'admire Oden. Je trouve que c'est un type bien qui semble avoir les deux pieds sur terre et j'espère qu'il va vite se rétablir et de revenir en force pour la prochaine saison. C'est dommage, parce qu'on aurait eu droit un aperçu d'une possible rivalité entre deux futures étoiles pour les 10 prochaines années.

Joe Zawinul 1932-2007

Le monde du jazz vient de perdre l'une de ses figures les plus dominantes avec le décès du claviériste Josef "Joe" Zawinul, membre fondateur de la célèbre formation Heavy Report, survenu hier dans sa ville natale de Vienne, en Autriche.

Né à Vienne en 1932, Zawinul étudia la musique classique dans le Conservatoire de Vienne et excella avec plusieurs musiciens avant de tomber dans le jazz lors de son départ pour les États-Unis en 1959.

Dès son arrivée, il commença à travailler des grands noms du jazz tel que le trompettiste montréalais Maynard Ferguson et le saxophoniste Julian "Cannonball" Adderley. Zawinul passera 9 ans dans le quintet d'Adderley avant de joindre Miles Davis vers la fin des années 1960.

C'est avec Davis qu'il contribua à la création et au développement du jazz fusion, un mélange entre les éléments du jazz et les autres formes de musique. Ainsi, l'émergence de ce nouveau style fut évidente avec l'excellent album Bitches Brew de Davis dont Zawinul composa la pièce longue de 20 minutes "Pharaoh's Dance".

En 1970, il fonda avec le saxophoniste Wayne Shorter Weather Report qui deviendra l'une des formations phares du jazz fusion entre les années 1970 et les années 1980. C'est avec groupe dalleurs que l'on découvrit les talents innovateurs du regretté bassiste Jaco Pastorius. La chanson "Birdland" est considérée comme un standard du jazz.

Après Weather Report, Zawinul fonda le Zawinul Syndicate avec lequel il performa jusqu'à ses derniers jours. Zawinul était hospitalisé à Vienne depuis le 7 aout dernier, après avoir livré son dernier concert.

Joe Zawinul est décédé d'un cancer de la peau à l'âge de 75 ans. Il laisse en deuil ses trois fils avec son épouse Maxine, décédée un peu plus tôt cette année.

Vraiment, le 11 septembre est non seulement un jour sombre pour beaucoup de gens mais aussi pour le jazz. Que son âme repose en paix.

9.74 !

Le chiffre que vous voyez, c'est la nouvelle marque mondiale du 100 mètres établie par le Jamaïcain Asafa Powell, le médaillé de bronze des derniers championnats du monde d'athlétisme présenté à Osaka, Japon.

Powell a en fait abaissé son propre record du monde par plus de 3 centièmes de secondes lors d'une réunion en Italie, hier soir. S'il n'avait pas ralenti sa course, malgré le fait que ce soit seulement la demi-finale, Powell aurait pu franchir la barre des 9,70 avec un 9,68. Ainsi, la barre sera très haute pour ses adversaires, incluant le champion du monde de la distance l'étasunien Tyson Gay, lors des Jeux Olympiques de Pékin l'an prochain.